Du soutien pour prendre le bon chemin

Traitement

La mesure de l’exposition aux champs électromagnétiques (CEM) est une priorité pour les personnes EHS !

Selon les directives de l’Association médicale autrichienne pour le diagnostic et le traitement des problèmes de santé et de maladies liés aux CEM [1], ainsi que de l »avis de l’Académieeuropéenne de médecine environnementale (EUROPAEM) [2], faire une mesure de l’exposition du patient aux champs électromagnétiques, suivie de propositions pour la réalisation d’aménagements adéquats, est non seulement une nécessité, mais un processus essentiel à la base de tout traitement. Pour l’EUROPAEM « la méthode principale de traitement devrait se concentrer sur la prévention ou la réduction de l’exposition aux CEM à savoir de réduire ou éliminer toutes les sources de champs électromagnétiques à la maison et au travail. »[3]

Cette opération permet d’agir à plusieurs niveaux :

a) Prévenir et réduire les risques pour la santé publique et individuelle

b) Traiter les problèmes de santé liés aux CEM

c) Aider à l’identification d’un facteur récurrent associé aux pathologies.

De nombreux retours de patients montrent que de telles mesures sont efficaces.

Dans une enquête de 2005 basée sur un questionnaire destiné aux médecins suisses travaillant avec des outils thérapeutiques complémentaires, les deux tiers ont choisi la réduction d’exposition comme outil principal, utilisant les thérapies complémentaires en soutien à cette approche.

Dans une étude finlandaise de 2013, 76 % des personnes interrogées déclarent que la réduction et/ou l’évitement des CEM ont contribué à leur rétablissement complet ou partiel : l’évitement des rayonnements électromagnétiques a efficacement éliminé ou atténué les symptômes chez les personnes EHS.

« Les lieux d’exposition les plus importants à analyser sont ceux à proximité de la tête et du torse dans les chambres à coucher, suivis par tout autre endroit de séjour prolongé ou d’exposition potentiellement élevée. Les mesures de CEM doivent être planifiées et effectuées par des spécialistes formés et expérimentés et toujours en conformité avec les normes pertinentes (…) ». « Suisse électrosensible » utilise la norme Bioinitiative 2012 et la norme allemande de biologie de l’habitat (SBM2015 – standard de la technique de mesure de baubiologie). Ce sont des normes basées sur des études scientifiques indépendantes et qui ont pour objectif de protéger la santé. Ces mesures se font essentiellement dans l’habitat et le lieu de travail. Ensuite, un rapport est rédigé avec des propositions d’aménagements afin de réduire l’exposition aux CEM. Dans l’idéal, les résultats et les propositions sont discutés avec un médecin qui tient compte à minima, la problématique de l’EHS

N.B. : Bien que l’aménagement du lieu de vie soit essentiel pour les personnes EHS, celui-ci reste parfois techniquement trop complexe, donc à effet limité. Et un déménagement n’est pas toujours possible. De plus, à l’extérieur de leur domicile, les personnes EHS sont constamment exposées à une pollution électromagnétique plus ou moins intense.

Pour toutes ces raisons, une prise en charge globale de l’électrohypersensibilité devrait comprendre :

• un accompagnement – coaching de type comportemental (alimentation, réduction du stress, autres etc.) ;

• des traitements holistiques (thérapies anti-oxydatives et anti-nitrosatives, oligo-éléments, vitamines, acides aminés);

• le traitement des symptômes en lien direct ou non avec l’exposition aux CEM ;

• en cas de diagnostic d’intoxication aux métaux lourds, une analyse est requise suivie d’une détoxification.

• un recours à la médecine dentaire, surtout si du métal est présent en bouche

• si nécessaire, un suivi psychothérapeutique.

[1] https://www.alerte.ch/images/stories/documents/info/directive_autrichienne_cem_14_8_2012.pdf

[2] https://www.electrosensible.org/documents/rapports_etudes/EUROPAEM_Directives_2016_FR.pdf

[3] Ibid., p. 38.

Le diagnostic

Concernant les critères de diagnostic, l’Anses indique que les références actuelles sont celles des rapports d’experts : « un phénomène au cours duquel des personnes ressentent des effets néfastes pour leur santé quand elles utilisent ou sont à proximité d’appareils émettant des champs électriques, magnétiques ou électromagnétiques » (Bergqvist et Vogel, 1997); « un trouble acquis caractérisé par de nombreux symptômes récurrents, attribués à une exposition à des champs électromagnétiques tolérés par la majorité des gens et non expliqués par aucune affection médicale, psychiatrique ou psychologique connue. » (Mild et al. 2006).

Pour les troubles associés à l’EHS, se référer à l’avis de l’Anses, Saisine numéro « 2011-SA-0150 », p. 10

Suivi des personnes intolérantes aux champs électromagnétiques

Questionnaires pour l’évaluation de l’EHS ou SICEM

Ces questionnaires ont été réalisés par Suisse-électrosensible. Ils s’inspirent des documents de 2016 mis à disposition par l’EUROPAEM, ainsi que des symptômes décrits dans le rapport d’expertise de l’Anses de mars 2018. Il est conseillé de les remplir ensemble et non séparément.

Ces questionnaires donnent une valeur ipsative (et non standardisée), c’est à dire qu’ils permettent de comparer les sujets à eux-mêmes. Ce qui est utile pour observer l’évolution des symptômes en fonction du traitement mis en place.

A noter que ces questionnaires, même s’ils sont précis ne remplacent pas un entretien avec le patient.

Le premier questionnaire donne des indications sur la nature des symptômes (possiblement liés à une exposition aux CEM) et sur leur fréquence. Il permet :

• au patient de décrire ses symptômes et de se sentir médicalement compris et reconnu : « mon thérapeute/médecin a connaissance des symptômes dont je lui parle. » ;

• au personnel soignant de considérer l’ensemble des symptômes dont peut souffrir le patient en lien avec les CEM ;

• au patient ou personnel soignant de faire des liens entre certains symptômes et une exposition aux CEM: « et si mes acouphènes étaient la conséquence d’une exposition prolongée aux CEM ? ».

Le deuxième questionnaire donne des indications sur la variation des symptômes liés aux CEM en fonction du moment et du lieu. Ce questionnaire est très important pour réaliser un diagnostic différentiel. En effet, une variation nette des symptômes en fonction des moments ou des lieux doit suggérer une intolérance aux CEM. Cependant, si la variation des symptômes en fonction des moments et des lieux n’est pas évidente, ce n’est pas pour autant que la personne n’est pas intolérante aux CEM. Elle est peut-être tout simplement exposée au quotidien dans tous ses lieux de vie aux CEM (par exemple même en pleine nature si l’antenne relais est proche) ou ressent ses symptômes après avoir été exposée aux CEM. D’où l’importance d’un entretien pour compléter ces questionnaires.

Le troisième questionnaire permet de prendre en considération le patient dans sa globalité selon le modèle biopsychosocial de Engel (1977). Ceci est d’autant plus important que les conséquences sociales et psychologiques résultant d’une intolérance aux CEM peuvent être très graves (perte d’emploi, isolement social, problème financier, sentiment de désespoir, etc.). Ainsi, si le patient est anxieux ou déprimé, le thérapeute sera à même de prendre en compte les facteurs situationnels qui peuvent à eux seuls suffire à induire un trouble ! Ceci évitera tous procédés d’attribution dispositionnelle , malheureusement trop courants dans cette problématique, sachant que la non-reconnaissance de l’EHS/intolérance aux CEM par nos autorités suisses, encourage cette situation !

Selon l’intensité de certains symptômes, il peut être judicieux d’investiguer l’état dépressif et le risque suicidaire de la personne EHS. Les échelles suivantes, issues des thérapies cognitivo-comportementales peuvent être utilisées :

• BDI-2 : Inventaire de Dépression de Beck: lien pour acheter le questionnaire : https://www.pearsonclinical.fr/bdi-2-inventaire-de-depression-de-beck

• BHS : Echelle de désespoir de Beck (lien pour acheter le questionnaire : https://www.pearsonclinical.fr/bhs-echelle-de-desespoir-de-beck

QUESTIONNAIRES POUR L’EVALUATION DE L’EHS OU SICEM

Autres documents à télécharger

En français

En anglais

« Lignes directrices 2016 de l’EUROPAEM pour la prévention, le diagnostic et le traitement des sujets atteints de problèmes de santé et de maladies en lien avec les champs électromagnétiques. » L’auteur principal en est le Dr. autrichien Gerd Oberfeld. »

Ces lignes directives de l’EUROPAEM ont été réalisées sur les bases des directives de l’Association médicale autrichienne pour le diagnostic et le traitement des problèmes de santé et de maladies liés aux champs électro-magnétiques (2012). Ces directives autrichiennes ont été traduites en français par l’ARRA (Association Romande aux Rayonnements Artificiels). Here

Directive de l’association médicale autrichienne pour le diagnostic et le traitement des problèmes de santé et de maladies liés aux champs électromagnétiques (syndrome CEM), traduction par l’association ARRA.

« Avis de l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) de mars 2018 : Hypersensibilité électromagnétique ou intolérance environnementale idiopathique attribuée aux champs électromagnétiques. »

« Déclaration scientifique Internationale sur l’Electrohypersensibilité et la sensibilité aux produits chimiques multiples, Bruxelles, 2015. »