Qu’est-ce que l’électrohypersensibilité ou syndrome d’intolérance au champs électromagnétiques?

L’électrohypersensibilité (EHS) est une maladie reconnue officiellement par l’OMS. On parle aussi « d’intolérance environnementale idiopathique attribuée aux champs électromagnétiques » (IEI-CEM), ou de « syndrome d’intolérance aux champs électromagnétiques » (SICEM).

Des premiers cas isolés d’EHS ont été décrits par Schielphake, lequel en 1932 rapportait déjà des effets considérés comme non thermiques , et ce syndrome ne cesse de progresser aujourd’hui. Hélas, l’EHS n’est pas encore reconnue en Suisse, contrairement à des pays voisins comme la France ou l’Allemagne.

En présence de champs électromagnétiques ou rayonnements non ionisants (RNI), la personne EHS ressent de multiples symptômes dont notamment:

MAUX DE TÊTE, « brouillard cérébral », sensation de pression dans le crâne, acouphènes, douleur

et chaleur au niveau de l’oreille,

nausées, tachycardie, hyperactivité et sensation de mal-être,

STRESS, FATIGUE ET TROUBLES DU SOMMEIL,

troubles de la concentration, de l’attention et de la mémorisation à court terme,

SENSATION DE BRÛLURE, de démangeaisons, picotements sur le crâne, fourmillements,

diverses douleurs inflammatoires, articulaires, etc.,

troubles digestifs, dérèglement hormonal et baisse de l’immunité,

divers symptômes en lien avec le système neurologique.

On constate ainsi une atteinte multisystémique cumulative des systèmes nerveux, musculaire, digestif, circulatoire et immunitaire.

Pour des informations supplémentaires (en anglais) sur les effets néfastes sur la santé liés aux CEM, veuillez cliquer sur le lien: https://bioinitiative.org/rf-color-charts/

Qui peut développer le Syndrome d’Intolérance aux Champs Electromagnétiques (SICEM)?

Nous pouvons potentiellement tous devenir intolérants aux CEM! Une activité électrique est présente au niveau des cellules de notre corps. Cette activité est essentielle au fonctionnement des neurones, car elle participe au codage et au transfert de l’information. Comme notre corps est « électrique », nous pouvons aisément comprendre qu’il puisse être perturbé par les champs électromagnétiques (CEM) générés par les technologies modernes.

A ce sujet, voici un extrait du document de l’Association Romande aux Rayonnements Artificiels (ARRA), rédigé par André Chappuis et Anton Fernhout (1):

« Notre cerveau est un ordinateur qui envoie des pulsions électriques. Les signaux du cerveau transmis par les nerfs sont électriques, ainsi que tous les signaux sensoriels qui avancent vers le cerveau et dans tout le corps. La division cellulaire et le battement du cœur aussi sont électriques. En fait, tous les changements chimiques sont basés sur l’électricité, les électrons étant transférés au niveau moléculaire. Même lorsque notre corps est au repos, le flux de signaux électriques se maintient en activité à des intervalles d’un millième de seconde. Tous nos organes et toutes nos fonctions physiologiques sont parfaitement orchestrés par notre cerveau au moyen de pulsions électriques, et ceci tout au long de notre vie. » (2)

(1)https://www.alerte.ch/images/stories/documents/info/le-corps-electrique.pdf                                                                              

(2)https://www.alerte.ch/fr/information/info-generale/182-le-fonctionnement-de-l-être-humain,-qui-est-électrique,-peut-être-perturbé-par-les-champs-électromagnétiques.html, consulté le 23 .03.2020

Pourquoi nous ne sommes pas tous intolérants aux champ électromagnétiques?

Nous sommes tous électrosensibles (puisque notre corps est électrique), mais nous ne sommes pas tous électro HYPER sensibles (EHS) ou intolérants aux CEM.Ceci dépend en effet de: notre quantité d’exposition aux ondes au cours de notre vie. Plus nous sommes exposés, plus nous risquons de devenir « EHS ». A l’instar de notre capital soleil, nous pouvons évoquer un « capital ondes », avec un seuil de tolérance propre à chaque personne. Ce seuil de tolérance de l’organisme peut être considéré comme biologiquement Pour l’ARTAC, en cas d’exposition, que celle-ci soit intense et/ou faible mais prolongée, toute personne, quelle que soit sa constitution génétique, est menacée d’intolérance.(1)

Nous constatons, par ailleurs, une corrélation entre l’augmentation des personnes intolérantes aux CEM et l’augmentation de l’exposition aux ondes artificielles dans notre quotidien (téléphones portables, wifi, multiplication des objets connectés, etc.) qui ont considérablement augmenté ces dernières décennies.

Notre hérédité est génétique (constitutionnelle et innée), mais également épigénétique (empreinte environnementale acquise). Certaines personnes seraient plus vulnérables que d’autres aux CEM. L’Association pour la Recherche Thérapeutique Anti-Cancéreuse (ARTAC) évoque la susceptibilité : nous ne réagissons pas de la même manière en présence de champs électromagnétiques (CEM). Pour une même exposition aux CEM, certaines personnes tolèrent, alors que d’autres ne tolèrent pas.

Notons que l’ARTAC différencie le phénomène d’intolérance aux CEM (expliqué ci-dessus) et l’EHS, cette dernière étant liée à la fois aux phénomènes de susceptibilité (survenant donc chez des personnes génétiquement et épigénétiquement susceptibles) et à une exposition intense et/ou faible mais prolongée.(2)

Notre intoxication aux métaux lourds. Les métaux interagissent avec les champs électromagnétiques.

A ce sujet, voici un extrait de la conférence de Stéphane Tetart, naturopathe français, lors du forum sur l’électrohypersensibilité à Fontenay (2014).

« Les métaux conduisent, voire focalisent les champs électromagnétiques. On peut penser que la présence de métaux exogènes (normalement étrangers au corps) puissent avoir cet effet, d’autant plus que ces substances ont une attirance particulière pour les organes gras… Comme le système nerveux.

D’autre part, des spécialistes de la détoxification aux métaux lourds, comme le Dr Clark et le Dr Klinghart, ont remarqué, chacun de leur côté, que les flux électriques favorisaient la mobilisation des métaux lourds. On se retrouverait ainsi avec un cercle vicieux car les ondes favorisent la mobilisation des métaux lourds qui augmentent la sensibilité aux ondes. »(3)                      

(1)http://www.ehs-mcs.org/fr/intolerance-susceptibilite-hypersensibilite4.html Consulte le 30.03.2020                                                                           

(2)http://www.ehs-mcs.org/fr/intolerance-susceptibilite-hypersensibilite_4.html                                                                              

(3)https://www.tetart.com/lien-entre-lelectro-hyper-sensibilite-et-lintoxication-aux-metaux-lourds

Peut-on penser que l’on n’est sensible qu’à un type d'ondes?

Il est faux pour une personne EHS de croire qu’elle n’est sensible qu’à un type d’onde. Même si la personne ressent certaines ondes plus que d’autres, comme les hautes fréquences du wifi, elle doit chercher à réduire son exposition pour l’ensemble des ondes, hautes et basses fréquences. A défaut, elle peut devenir sensible à un spectre d’ondes de plus en plus large et pour des valeurs de plus en plus faibles.

Pourquoi craindre ces ondes alors que le rayonnement électromagnétique naturel existe depuis la nuit des temps?

En effet, les ondes naturelles sont partout et les êtres vivants baignent dans un flux de rayonnement naturel. La vie s’organise autour d’un spectre d’ondes électromagnétiques immense allant des plus basses fréquences aux plus hautes fréquences. Par exemple, le soleil génère un large champ d’émissions électromagnétiques dans lequel se trouvent notamment les rayons gamma, X, les UV, la lumière visible, l’ultraviolet, l’infrarouge, les micro-ondes et les ondes radio, en fonction de la fréquence d’émission. Tous ces types de rayonnements électromagnétiques véhiculent de l’énergie.(1)

Mais les ondes naturelles diffèrent des ondes artificielles, créées par l’homme. Les ondes artificielles de « basses fréquences » existent depuis l’invention de l’électricité (appareils électrique, lignes à haute tension) et les ondes artificielles « hautes fréquences » existent depuis l’invention des technologies sans fil (téléphonie mobile, wifi, radio FM, autres).

A titre d’exemple, lorsqu’il s’agit d’un signal haute fréquence pulsée, les variations brutales et incessantes de l’amplitude du signal sont particulièrement toxiques pour la santé. Le corps humain a du mal à s’habituer à cet effet stroboscopique. Nous pouvons facilement comprendre cela lorsqu’il s’agit d’une lumière stroboscopique ou lorsque nous rendons le signal HF audible.

La 2 G, 4 G (mais pas la 3 G), le DECT, le Bluetooth, les radars, le wifi sont des ondes pulsées. A la nocivité des hautes fréquences, s’ajoutent des interruptions récurrentes et brusques dans le signal.

A l’opposé, les ondes électromagnétiques naturelles terrestres comme la résonnance de Schumann (extrêmement basse fréquence), produisent des ondes d’une fréquence de 7,83 Hz. Cette résonnance géomagnétique est essentielle pour la santé. D’ailleurs, cette fréquence est très proche des ondes alpha du cerveau humain. Herbert Konig est l’’un des premiers chercheurs modernes à associer la résonnance de Schumann à la bio-activité humaine  (2), résonnance dans laquelle le cerveau humain fonctionne le mieux.

(1)Jean-François Sacadura, Initiation aux transferts thermiques, Lavoisier, Paris, 1993 (ISBN 2-85206-618-1), p 88-89                         

(2)https://www.natural-mystic-shop.com/blogs/news/la-resonance-schumann-pourquoi-nous-avons-besoin-des-vibrations-de-guerison-de-la-terre

Les enfants sont-ils plus vulnérables à la pollution électromagnétique?

Les enfants sont particulièrement vulnérables à la pollution électromagnétique. En effet, ils sont en pleine croissance et leur cerveau (entre autres) est plus fragile. Dans un article du Monde (1), Olivier Merckel, chargé des nouvelles technologies à l’Anses, souligne ceci : « Les enfants ne sont pas des adultes miniatures. Du fait de leur plus petite taille, de leurs spécificités anatomiques et morphologiques et des caractéristiques de certains de leurs tissus, ils sont davantage exposés. En particulier, les zones périphériques de leur cerveau sont plus exposées que celles des adultes aux radiofréquences. »

(1)Alerte sur les dangers des radiofréquences pour les enfants (lemonde.fr), consulté le 10 octobre 2016.



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